Dans la revue Dissonances…

octobre 27, 2011 § Poster un commentaire

Dans la revue Dissonances (n°21), Alban Orsini a écrit un très bel article sur  Moi, je suis quand même passé d’Eric Pessan.

Il est question d’un étrange objet, qui se lit de bas en haut à la façon dont on remonterait le courant d’un océan escamotable, le tranchant du fil de l’eau en horizon écumeux ( fil de Twitter, 140 caractères, contrainte), une métaphore filée sur la mer, la salinité, d’une attente dont on ne saurait trop rien et qui demeure énigmatique jusqu’au bout. Il est question là d’une poétisation de la forme, du fond de la langue, de minimalisme, de bribes et de simplicité et de touches aux (eaux ?) profonds. Il est question enfin de fragments qui s’amoncellent, s’empilent, se déplient comme l’ouvrage, de 153 jours qui se racontent aussi bien en tout qu’en parties, en bouts qu’en mélancolies, chaque comme esquille débutant par un « Eric Pessan » jamais vraiment écrit (le sujet étrangement présent, par là même s’évacuant).

Si cela vous intrigue, tentez le voyage de ce « Moi, je suis quand même passé » et larguez les amarres de la technologie pour le Cousu Main.

Dans le même numéro de la revue, on trouve un texte de Thomas Vinau, autre auteur Cousu Main :Le quart d’heure syndical.

Cousu Main dans PUBLICATION(S)

Mai 26, 2011 § 3 Commentaires

Dans le n°14 (Juin 2011) de la revue PUBLICATION (S) de l’Agence Régionale du Livre de Haute-Normandie, on trouve un très bel article écrit par Dominique Panchèvre sur les deux derniers ouvrages parus chez Cousu Main.

En Avignon, les éditions Cousu Main déplient la poésie du monde.

Moi, je suis quand même passé (Éric Pessan) et Le noir dedans (Thomas Vinau), voici les deux derniers ouvrages parus en 2010 chez Cousu main, maison d’édition artisanale d’Avignon. Caroline Gérard est l’artisane qui s’y colle pour le choix des auteurs, la fabrication et la diffusion – trop confidentielle à mon goût.
Deux livres qui se déplient, qui disent des formes courtes, rêveuses, poétiques, indispensables ; deux objets essentiels dont chacun fait écho aux propos d’Hubert Lucot : « un livre qui batte au rythme de la syntaxe du monde : paliers, clins de conscience. »
Celui d’Éric Pessan, qui bat au rythme de 153 Tweets – à lire de bas en haut – écrits au creux des jours quand il faisait sombre ou que le sol se dérobait sous les pieds ou encore que le vide emplissait tout. Fragments qui s’empilent et s’appellent – tirés vers le haut –, à la fois autonomes, faisant poésie particulière par accouplement de deux ou trois, déroulant le corps du texte en remontant vers la lumière, jusqu’au dernier, porte ouverte de la cage mentale.
Dans le second, le lecteur est bercé par le rapsode « c’est parce que c’est noir dedans. »
Thomas Vinau nous entraîne dans un essai poétique afin que nous comprenions et acceptions la partie sombre qui nous habite ; essai transformé qui nous incite à vivre, pleinement. Un ouvrage qui bat, lui, au rythme savamment articulé du noir et du blanc, à la fois dans la forme et dans l’écriture ritournelle tout en s’appuyant sur l’exemple et la démonstration détournés. Un texte philosophique simple et puissant.
À noter les ouvrages de Sylvie Durbec, parus précédemment, qui forment avec ces deux-là un ensemble homogène de livres où les artistes et l’artisane cousent la main dans la main – avec une pensée pour Marie-Laure Dagoit et les éditions Derrière la salle de bain ; mais c’est une autre histoire, en-corps un autre écho aux propos d’Hubert Lucot.

Éric Pessan, Moi, je suis quand même passé, 2010 ISBN 978-2-918958-01-7
Thomas Vinau, Le noir dedans, 2010 ISBN 978-2-918958-02-4

Quelques souvenirs des rencontres avec Éric Pessan

janvier 29, 2011 § 4 Commentaires

À la librairie La Mémoire du monde, lecture de Moi, je suis quand même passé par Florian, de la Compagnie Jeux de mains, Jeux de vilains.


Éric Pessan lit un extrait de Incident de personne

Avec Christian Garcin qui passait par là.

Lecture

janvier 19, 2011 § 2 Commentaires

La Compagnie Jeux de mains, Jeux de vilains recevra Eric Pessan, dont elle lira le texte  » Moi je suis quand même passé  » très fraichement édité par les éditions Cousu Main, partenaire exceptionnel pour cette lecture.
L’auteur nous fera également la surprise de lire un de ses textes, mais chut ! c’est une surprise !

Donc on récapitule pour les agendas :

C’est quoi ? Les Lectures en présence
Avec qui ? Eric Pessan
C’est où ? Au théâtre Isle 80
Oui, mais c’est où ? Au 18, place des trois pilats, à Avignon

C’est quand ? Le jeudi 27 janvier, à 19 h 30
Combien ça coûte ? 8 € / 5 € pour les pauvres et les jeunes

Moi, je suis quand même passé (2)

janvier 18, 2011 § 1 commentaire

J’ai reçu un très bel article écrit par Ariane Molkhou sur Moi, je suis quand même passé de Éric Pessan :

Une sorte de voile qu’on nommerait possiblement la phrase cherchant à remonter la surface, les courants, la salinité, la température, mais tout a coulé et depuis longtemps y compris lui. Il attend qu’on lui dise quelque chose de son écriture, alors il parle tout seul la nuit à voix basse ; il est cet homme qui bricole une sorte de voile sans prise aucune qu’une route inévitable‏. Se dit : Moi, je suis quand même passé. Là où tout a cédé, là où il s’est définitivement noyé, il est passé par la grande défaillance de l’attente où plus rien d’autre n’existe qu’un jour peut-être moins mauvais.
………………………………………………………………………………………
153 jours sans savoir ce qui a réellement compté. 153 jours à écrire les mots INERTE, INUTILE, PROTESTER, FERMER LES YEUX. 153 jours du côté de la bordure de vivre.
C’est fini. La dernière phrase est déposée, peu lui importe sa régularité, sa couleur, sa résonance, il est mort d’homme d’écriture, dépossédé de lui-même. C’est fini. Quelqu’un a dit oui à la dernière phrase. Il a naufragé letexte, crevé le fictif, le réel. Alternativement. A accompli l’absence.

Où aller maintenant ? Vers ce qu’il reste de lui, ce livre qu’on nomme objet du merveilleux, domaine de l’attente, évolution du signe, un livre sans marges aucune, un livre nouveau où pages blanches et pages d’écriture se soulèvent indistinctement, remontent, se déploient comme les voiles repartir. Sans respiration aucune, de toute urgence, un livre comme un tout autre lieu d’écriture, un livre qui se lève, monte, se déploie vers un lecteur, en vérité, un lecteur qui crève la douleur.

Je suggère aussi, la lecture d’un très bon article sur la Twittérature, de Stéphane Bataillon, littérature sur Twitter, l’origine de Moi, je suis quand même passé.

Rencontres avec Éric Pessan

janvier 15, 2011 § 1 commentaire

En partenariat avec la Librairie la Mémoire du Monde et la Compagnie Jeux de mains, jeux de vilains
Cousu Main invite Éric Pessan.

Jeudi 27 janvier 2011 à 19h30
Lecture du texte d’Eric Pessan
Moi, je suis quand même passé
théâtre Isle 80

et

Vendredi 28 janvier 2011 à 19h

rencontre à la librairie avec
Eric Pessan
autour de ses ouvrages :

Moi, je suis quand même passé
Editions Cousu Main
Incident de personne
Editions Albin Michel

Ils sont bientôt prêts.

décembre 10, 2010 § 1 commentaire


J’assemble les deux nouveaux titres : Moi je suis quand même passé et Le noir dedans afin qu’ils soient prêts pour faire leur sortie officielle à La Petite Librairie des Champs.

au programme de la Petite Librairie :

LA PETITE LIBRAIRIE ROUVRIRA SES PORTES LE 11 ET 12 DECEMBRE 2010

à 14 heures le samedi et dès 10.30 heures le dimanche

samedi : 14 heures Baz’art : en présence de nombreux artistes (Agostini, Brendel, Rolland, Leclerc, Novitz, Lehtinen, Tillberg et d’autres) venus proposer leurs oeuvres à des prix aussi doux que la neige en hiver, de la littérature jeunesse et d’éditeurs tels que Véronique Agostini (Editions des Aresquiers), Anne Belleveaux (Potentille), Hervé Bougel (pré carré), Caroline Gérard (Cousumain), Daniel Labedan (Etats-Civils),

lecture des poètes à 17 heures

Sophie G.Lucas, Pierre Présumey, Jean‐Christophe Belleveaux, Anne‐Lise Blanchard

20 heures : on ferme !

dimanche : ouverture de 10h30 à 12 h: baz’art, littérature jeunesse et poésie

Attention : on ferme à midi et on rouvre à 14 heures *

LECTURE À 15.30

Pierre Présumey, Jean-Christophe Belleveaux, Daniel Labedan et Anne-Lise Blanchard

Apéritif, puis rangement et fermeture à 20 heures !

* Possibilité de manger au café du commerce à condition de retenir avant le mercredi 8-XII en téléphonant à Sylvie D. au 04 90 43 94 82 ou au 06 26 41 70 42

Moi, je suis quand même passé

novembre 25, 2010 § 13 Commentaires

Bientôt du nouveau chez Cousu Main…

Éric Pessan a écrit ce texte au fil des semaines entre octobre 2009 et février 2010 et le met en ligne sur Twitter. Cette période correspond à une attente, marquée d’élans et de reculs. L’auteur écrit ce journal de patience en respectant la double-contrainte de cent quarante caractères maximum par tweet et l’utilisation de la troisième personne, le nom de l’utilisateur devenant le sujet de chaque phrase.

Extrait :

au chaud entre les pages d’un livre, ne s’était pas aperçu que le monde, dehors, avait fondu.

tâtonne du bout de l’orteil : rien, plus de consistance, des matières molles à perte de vue.

se sent à l’étroit sur son radeau de papier.
…………………………………………………………………………………………

décide de déchirer la page de garde pour bricoler une sorte de voile.

prend le vent, gagne de la vitesse, est tout heureux de son ingéniosité.

se rend compte alors que tous ces gestes n’avaient d’autre but que d’éviter d’affronter une question : où aller ?
…………………………………………………………………………………………

arrêt, plus de prise.
Pas même un signet pour servir d’ancre.
Flotte.

ne sait ce qui le retient d’envier le naufrage. Un obscur instinct le pousse à espérer.

se souvient des marins qui préféraient ne pas savoir nager pour souffrir moins longtemps en cas de naufrage.
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La mise en page de ce livre respecte cette contrainte et comme sur l’écran de l’ordinateur, procède du même déroulé chronologique, le début du texte étant en bas, et le sens de la lecture se faisant en remontant le fil du papier.

La photographie de la couverture est de Geneviève Gleize.
Sortie prévue début décembre.
Format 17X11
Sous sachet plastique
6 €
ISBN :978-2-918958-01-7

Vous pouvez le commander dès à présent en voyant un chèque à l’ordre de Cousu Main (11 rue des Trois Faucons. 84 000 Avignon)
franco de port.

Un autre titre sortira en même temps que Moi, je suis quand même passé . Bientôt des nouvelles ici.

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