LA PETITE LIBRAIRIE DES CHAMPS FETE SES DEUX ANNEES D’EXISTENCE
septembre 16, 2010 § 4 Commentaires
Les 25 et 26 septembre prochains, La Petite Librairie des Champs, fête ses 2 ans d’existence.
On en avait parlé là, mais aussi ici, et aussi là et là, de La Petite Librairie des Champs.
Deux ans d’existence ça se fête.
Demandez le programme !
Samedi de 15 à 17 heures, carte blanche aux éditions Du Dessert de Lune, avec les poètes : Anne-Lise Blanchard, Pierre Soletti, Pierre Autin Grenier, Daniel Labedan, Jean-Louis Massot, Sylvie Durbec… lectures brèves.
Puis, de 18 heures à 19.30, lectures des poètes : Marielle Anselmo, Nathalie Riera, Angèle Paoli, en présence d’Hélène Sanguinetti.
Apéritif partagé avec Aurélia Lassaque, poète.
Dimanche 11 heures: exposition de Sylvie Deparis, plasticienne, Centre Culturel Ste Anne au village, (fléché à partir du carrefour direction Boulbon centre), et ce en présence des poètes Joël-Claude Meffre et Claude-Louis Combet (sous réserve).
repas partagé à la Petite Librairie des Champs
15 heures: lecture des poètes Joël-Claude Meffre et Claude-Louis Combet
16heures 30: lecture des poètes Angèle Paoli et Nathalie Riera, en présence de Marielle Anselmo
goûter…
En attendant, une prochaine actualité Cousu Main qui ne saurait tarder…
Circé au carré
mai 17, 2010 § 1 commentaire
Je fais la collection d’une collection qui s’appelle Texte au Carré des éditions Cadex.
Depuis le premier, Le perron de Dominique Fabre, en passant par Un cri de Pierre Autin-Grenier, Un alibi de rêve de François Salvaing, et aussi Billet pour le Pays Doré d’Éric Faye, Le Voyageur sans voyage de Pierre Cendors et enfin Le petit traité d’éducation lubrique de Lydie Salvayre, j’ai, méticuleusement, composé cette collection de précieux petits livres, précieux autant par leur aspect que par les textes, courts, choisis avec minutie, qu’ils contiennent. Je ne pouvais pas rater celui de Christian Garcin, Circé ou une Agonie d’insecte qui vient de sortir.
Pour faire simple, un homme est interpellé par une femme qu’il ne (re)connaît pas, mais qui dit l’avoir rencontré, lui, il y un certain nombre d’années. Elle l’invite chez elle, dans son appartement envahi de plantes de toutes sortes. L’invité s’inquiète :
Toutes les plantes n’étaient peut-être au bout du compte que d’anciens amants désobéissants.
Je regardai ce salon littéralement submergé de plantes menaçantes, ou d’anciens amants insatisfaisants et à jamais figés dans leur détresse muette…
Cette idée m’a amusée, de tous ces types plantés dans le terreau, immobiles et muets à jamais.
À jamais ? Il est vrai que je ne supporte pas les plantes d’intérieur. Quand on m’en offre, je m’applique à les faire crever en oubliant volontairement de les arroser. Si elles sont la réincarnation d’anciens amants comme l’écrit Christian Garcin, chez moi, elles jaunissent rapidement, se dessèchent et disparaissent à jamais.
Je vous conseille d’insister auprès de votre libraire pour vous procurer ce très beau texte… au carré. Insistez, car les circuits de la distribution ne sont pas toujours très coopératifs avec les raretés.
Circé ou Une agonie d’insecte,
Christian Garcin, préface de Christophe Fourvel,
illustrations de Philippe Favier, nouvelle,
collection « Texte au carré », 14×14 cm, 52 p., 2010,
ISBN : 978-2-913388-74-1
10 €
Cousu Main à Lire en Mai
mai 4, 2010 § 3 Commentaires
Comme tous les ans,
Cousu Main participe à la manifestation nyonsaise
Lire en Mai.
Entre autres invités, Pierre Autin-Grenier sera présent avec Anthelme Bonnard, le « héros » de C’est tous les jours comme ça
C’est tous les jours comme ça
avril 23, 2010 § 1 commentaire
J’avais eu l’occasion de proposer en avant première des nouvelles de Pierre Autin-Grenier, ici, là, ou encore là , des nouvelles qui devaient constituer un recueil intitulé C’est tous les jours comme ça. Voici enfin, ce recueil dans les meilleures librairies ! Il vient d’être édité par les excellentes éditions FINITUDE.Des nouvelles, il y en a pas loin de cinquante rassemblées dans ce beau petit livre. En effet, il a un format qui permet de l’emporter partout, en le glissant dans la poche de son pardessus ou dans son sac à main et de temps en temps piocher au hasard la lecture d’une des nouvelles en attendant le bus ou en s’en grillant une pendant la pause entre deux cours.
Par exemple, j’ouvre au hasard et tombe sur celle qui s’intitule Porte-à-porte; elle commence ainsi :
Le petit vendeur d’orgasme au porte-à-porte est tombé sur un bec ce matin : l’ancienne nonne du rez-de-chaussée depuis dix ans reconvertie dans la nymphomanie. En homme d’habitudes il met un point d’honneur à attaquer tôt sa journée et prend le plus souvent sa clientèle au saut du lit …
ou
Encore un de ces innombrables petits matins où, à peine un pied par terre, je me sens tout à fait comme un terrain vague sur lequel on peut trouver le pire comme le meilleur et, souvent, du vraiment surprenant. Rien d’élagué dans ma tête, les idées toujours baroques que trimballe la nuit s’y bousculent dans un inextricable fouillis, nulle limite aux sautes d’humeur les plus fantasques, aucune borne aux fantasmes les plus déroutants.
C’est une belle description de ce qui se passe dans la tête de l’auteur.
Et il y aussi celle qui commence ainsi :
Il s’était toujours flatté d’être quelqu’un de bien, qui traitait les gens équitablement. Il ne cherchait pas à s’imposer, comme le martelait à chaque coin de phrase. Quand même je ne pouvais effacer le fait qu’il avait cru bon de supprimer sa propre femme pour une divergence de vues sur l’éducation religieuse à donner ou non à leur unique rejeton ; un seul coup de fer à friser en pleine figure avait suffi. Josyane était trépassée aux urgence, le fiston dans la foulée inscrit au catéchisme.
Je vous laisse découvrir la fin qui est assez réjouissante quand on a connu dans son entourage des « quelqu’un de bien ».
Certaines nouvelles parlent d’une époque où les libertés au sein de la cité ont rétréci comme peau de chagrin. Un pouvoir autoritaire règne. (ça vous rappelle quelque chose ?)
» Police ! Police ! ça hurle. Quelle cavalcade dans mes escaliers jusqu’au troisième ! Tout l’étage est invsti en deux temps, trois mouvements par une trentaine de brutes de la brigade antiterroriste et leur chien renifleur qui croyez-moi, ne prennent pas de gants pour secouer les portes, faire sortir tout le monde sur le palier dans le fracas des serrures forcées (certains dans le plus simple appareil) et commencer aussitôt une fouille effrénée des appartements.
Une scène d’anticipation ?
C’est tous les jours comme ça |
Pierre Autin-Grenier |
2010 |
12 x 17 cm |
160 pages |
15 euros |
isbn 978-2-912667-76-2 |
En vrac avant interruption…
juillet 1, 2009 § 4 Commentaires
Avant une interruption probable d’internet (et donc du blog) pour quelques jours, je jette en vrac des informations, des réflexions, des impressions…
- Sauvetage du matin :
- Pina Bausch est morte. Je m’inquiète pour Frédéric Mitterrand qui a utilisé tous les superlatifs en sa possession pour commenter le décés de Michael Jackson. Comment va-t-il faire ? Que va-t-il trouver à dire ? Alors, Monsieur Mitterrand, le Moonwalk, c’est de la danse ?
- Le 19 juillet prochain, sur France Culture : Quand la princesse Claudine claudique… une fiction enfantine écrite par moi et réalisée par Christine Bernard-Sugy. J’en reparlerai…
- La Petite Librairie des Champs ouvre ses portes du 4 au 10 juillet.
avec notamment Pierre Autin-Grenier (sur la photo en compagnie de Jean-Pierre Otte), Thierry Guichard du Matricule des Anges et Hélène Boinard des éditions Cadex et, aussi, un atelier de création de livres d’artistes avec Guillaume Cassar.
Je ne suis pas rancunière car elles me cassent les oreilles, elle et ses copines ; j’aurais pu me la jouer façon La Fontaine en disant : « Et bien nagez, maintenant ! »