L’inconnue de la Seine refait surface.
octobre 28, 2010 § 7 Commentaires
Imaginons l’inconnue de la Seine, voguant au fil de l’eau et son aimé/amoureux courant sur la rive…
Tu t’en vas à la dérive
Sur la rivière du souvenir
Et moi, courant sur la rive,
Je te crie de revenir
Mais, lentement, tu t’éloignes
Et dans ma course éperdue,
Peu à peu, je te regagne
Un peu de terrain perdu.
De temps en temps, tu t’enfonces
Dans le liquide mouvant
Ou bien, frôlant quelques ronces,
Tu hésites et tu m’attends
En te cachant la figure
Dans ta robe retroussée,
De peur que ne te défigurent
Et la honte et les regrets.
Tu n’es plus qu’une pauvre épave,
Chienne crevée au fil de l’eau
Mais je reste ton esclave
Et plonge dans le ruisseau
Quand le souvenir s’arrête
Et l’océan de l’oubli,
Brisant nos cœurs et nos têtes,
A jamais, nous réunit.
Lui, on ne l’a jamais retrouvé.
L’inconnue de la Seine (1)
mars 27, 2010 § 3 Commentaires
Au début, il y avait un tampon… En me baladant sur le blog du célèbre et iconoclaste Tampographe Sardon, parmi les ses créations, souvent impertinentes, pertinentes (quand il s’agit de parler de Télérama) et parfois macabres, j’avais été fascinée par celui appelé, l’inconnue de la Seine, à une époque où l’expression « avoir envie de se jeter dans le fleuve »prenais une signification concrète lorsqu’il m’arrivais de longer la Seine (parfois), le Rhône (souvent) ou avoir le choix entre Saône et Rhône (à un certain moment). J’étais tellement fascinée par ce visage que je l’avais adopté comme photo de mon profil Facebook ! De cette image, quelqu’un m’en demanda l’origine, car cette personne, artiste, travaillait depuis des années sur un portrait (qu’elle déclinait sous diverses formes) d’un homme, les yeux clos aussi, et pour lequel, enfin, elle venait de trouver une compagne…
Derrière le tampon, je suis allée chercher le masque de la célèbre inconnue. Pour faire allusion au film de Klapisch, elle pourrait être la femme du Soldat Inconnu, mais il n’en est rien. En fait, le corps de l’Inconnue fut repêché dans la Seine à Paris. Un employé de la morgue, saisi par la beauté de la jeune femme, fit un moulage en plâtre de son visage. Voici du moins que j’en sus d’abord, complètement fascinée que je fus par ce doux visage apaisé par l’onde qui en avait annihilé le souffle. La légende me suffisait.
Puis, curiosité aidant, je suis allée chercher plus loin…
À suivre…