15 février : Qu’est-ce qu’il y a derrière la fenêtre ?
février 14, 2010 § 5 Commentaires
Revenue d’une expédition polaire au Pays Doré… …j’ai trouvé dans ma boîte aux lettres la revue CYCLOCOSMIA que j’avais commandée. Qu’est Cyclocosmia ? On peut lire sur la couverture qu’il s’agit d’une revue d’intervention et d’observation. C’est bien mais on n’est pas plus avancé.
D’abord d’où vient ce nom ?
- « Cyclocosmia est un genre d’araignée à terrier à clapet particulièrement rare et spectaculaire, dont le caractère le plus visible est un opisthosome brusquement tronqué et portant une plaque circulaire fortement sclérotisée qui ressemble à une plaque de bouche d’égoût. »
Le Carnet du Muséum n° 14, Genève, 2004.
De plus, chaque numéro porte sur la couverture un animal-totem. Le numéro III porte le pseudoceros bifurcus qui, pour résumer, est un vers marin qui use de son pénis comme d’une arme tranchante.
D’autre part, chaque numéro a trois mots-clés. Pour celui qui nous intéresse, il s’agit de
- Nuit
- Couteau
- Désert
Bon, maintenant que les présentations sont faites, vous vous demandez pourquoi je me suis intéressée à cette revue, pourquoi je l’ai commandée. Et bien, tout simplement parce qu’elle est consacrée à Roberto Bolaño.
Je n’ai pour l’instant eu le temps de lire qu’une contribution, celle de mon ami Éric Bonnargent dont je vous encourage à fréquenter le blog. Il se penche plus particulièrement sur la question Bolaño, auteur de romans policiers ? en s’appuyant sur le roman Les détectives sauvages.
Le genre policier baigne toute l’oeuvre… Il y a bien des morts, des enquêteurs et des tueurs et pourtant, il ne s’agit pas d’un roman policier, loin s’en faut.
Chez Bolaño, les enquêtes ne sont pas résolues :
Toute explication, en plus d’être réductrice est vaine.
Pour lui, le réel en tant que donnée objective n’existe pas, il n’y a que des points de vue. Éric Bonnargent compare cette conception à celle qu’on peut avoir à propos de l’Histoire et notamment celle de Paul Veyne (Comment on écrit l’Histoire), selon laquelle les documents disponibles à la compréhension de l’Histoire ne sont que des points de vue.
L’article se termine par l’énigme qui clôt Les détectives sauvages :
15 février
Qu’est-ce qu’il y a derrière la fenêtre ?
À chacun de dire ce qu’il voit derrière la fenêtre. Le réel n’est pas une donnée objective, le réel est une auberge espagnole et chacun y amène ce qu’il veut.
Et ça, ça me plaît.
Il est possible de commander le numéro III (Roberto Bolaño) en envoyant un chèque de 22 euros + 3,50 euros de frais de port, à l’ordre de « Association Minuscule » (à l’adresse suivante : Revue Cyclocosmia chez Antonio Werli – 3 boulevard d’Anvers 67000 Strasbourg), ou en le demandant à votre libraire !
En plus, ma commande a fait partie des 70 premières adressées directement à la Revue Cyclocosmia et j’ai reçu un magnifique portrait linogravé de Roberto Bolaño (par Antonio Werli à partir d’un dessin de Lazare Bruyant).
Je crains que pour vous ce ne soit déjà trop tard…
encore un billet sur cette revue pour me tenter – bien fort
Derrière la fenêtre il y a ….. sous un ciel argenté, le ballet des chênes frémissant sous la bise, auquel assistent des oiseaux étourdis.
Bolano, vite!
Et aussi la compagnie des oiseaux étourdis, si précieuse compagnie!
Si je frappe à la vitre de ta fenêtre tu m’ouvriras, même sans neige ?
Vite c’est le printemps !